jeudi 7 novembre 2013

JOURNEE INTERNATIONALE DE L’ECRIVAIN AFRICAIN- L’ombre de Ghislaine Dupont et de Claude Verdon a plané sur la 26ème édition

L’actualité au nord-Mali marquée par l’assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon s’est invitée dans le discours de l’ambassadeur du Mali au Sénégal. Lequel s’en est pris aux « Djihadistes » qui continuent de semer la terreur dans la partie nord du Mali. Après avoir pillé et brûlé les manuscrits de Tombouctou, patrimoine universel de l’humanité, ces derniers ont commis l’irréparable en tuant deux envoyés spéciaux de RFI à Kidal, au nord-ouest du Mali. Un acte que regrette du reste l’ambassadeur du Mali au Sénégal, Moulaye Ali Khalil Ascofaré. Lequel se dit « meurtri » et dénonce l’attitude de ces personnes qui se revendiquent de l’Islam. Le Mali est l’invité d’honneur de la 26ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain. Une occasion saisie par son ambassadeur basé au Sénégal pour demander au président de la République de restaurer l’amphithéâtre de l’école William Ponty de Sébikotane, qui connaît un état de délabrement très avancé. D’après Moulaye Ali Khalil Ascofaré, cette institution qui a formé plusieurs cadres Africains ne méritent pas un tel sort. Ismaïla CAMARA

JOURNEE INTERNATIONALE DE L’ECRIVAIN AFRICAIN-« L’Afrique n’est pas démunie, mais elle est désunie », déclare l’écrivain Cheikh Hamidou Kane

Cheikh Hamidou Kane est formel. « L’Afrique n’est pas démunie, mais elle est désunie », regrette l’auteur de « l’aventure ambiguë ». Ce manque d’unité des peuples, explique en grande partie, la fragilité économique du continent, selon lui. En tant que parrain de la 26ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, il a fait l’éloge des langues nationales. Celles-ci doivent être enseignées « de la maternelle au secondaire » pour un foisonnement d’écrivains de qualité, suggère l’auteur de « Les gardiens du temple », Cheikh Hamidou Kane. Le parrain de cette édition n’a pas manqué de formuler « une prière pour la sauvegarde de la communauté et pour l’enracinement des peuples africains ». Cheikh Hamidou Kane a salué la « combativité », la « pugnacité » et les «qualités intellectuelles» de la première ministre, Aminata Touré. Ismaïla CAMARA

JOURNEE INTERNATIONALE DE L’ECRIVAIN AFRICAIN-« Le gouvernement va tout faire pour rendre opérationnel le fonds d’aide à l’édition », dixit Aminata Touré

L’écrivain Cheikh Hamidou Kane a l’honneur. L’auteur de « l’aventure ambiguë » et de « les gardiens du temple » a été célébré par les écrivains du continent à l’occasion de la 21ème édition de la journée internationale de l’écrivain africain. La cérémonie d’ouverture, qui a vu la présence de plusieurs écrivains venus des quatre coins d’Afrique, a eu pour cadre le siège de l’Association des écrivains du Sénégal, dénommé « Keur Birago ». La première ministre, Aminata Touré, a axé l’essentiel de son discours sur le thème de cette présente édition : « Littérature et droit de l’homme ». Ce sujet va de pair avec les valeurs universalistes du parrain de cette édition, l’écrivain Sénégalais Cheikh Hamidou Kane, souligne Aminata Touré. Faisant allusion à l’immensité de son œuvre qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs, Aminata Touré dira que «l’Afrique littéraire fête non pas le gardien du temple, mais le géant du temple ». Pour celui qui n’a pas fini d’écrire les plus belles pages de la littérature du continent, l’Etat lui voue sa reconnaissance. « Vous faites la fierté de l’Afrique, vous êtes un porte-étendard de la culture africaine », fait remarquer, la première ministre, Aminata Touré. Devant l’assistance composée essentiellement d’hommes et de passionnés de culture, Aminata Touré a tenu à rassurer les acteurs du monde littéraire en soutenant que « le gouvernement va tout faire pour rendre opérationnel le fonds d’aide à l’édition ». Le gouvernement va également s’engager à ce que la loi sur le droit d’auteur et celle sur le statut de l’artiste soient appliquées pour un épanouissement des acteurs et du développement de l’industrie culturelle, ajoute en substance la première ministre. Ismaïla CAMARA

samedi 2 novembre 2013

CONDAMNATION DU JOURNAL « LE QUOTIDIEN » POUR DIFFAMATION - Sérénité et fermeté règnent en maître chez les journalistes

Le couperet est tombé hier. Le « Quotidien » est condamné à un mois de prison ferme. Une peine assortie d’une suspension pour trois mois. Le journal doit aussi verser 10 millions de dommages et intérêts. Au lendemain de ce jugement, les journalistes du « Quotidien » restent sereins et espèrent que l’affaire les opposant à Me Alioune Badara Cissé, ex-patron de la diplomatie sénégalaise, sera rejugée. Un endroit paisible où il fait bon vivre à quelques encablures de BCEAO plage. De loin un immeuble niché au cœur de ce quartier plutôt résidentiel de la cité « Djily Mbaye ». A première vue, rien n’attire l’attention du visiteur. A l’entrée de ce bâtiment se trouve un vigile qui monte la garde. Nous sommes bien devant les locaux du Groupe Avenir Communication qui édite le journal « Le Quotidien ». Après quelques salamalecs, nous déclinons nos identités et donnons les raisons de notre présence sur les lieux. Un coup de fil. Et, c’est parti. Le vigile, qui fait aussi office de standardiste, nous invite à patienter à la salle d’attente où nous accueille une dame au sourire affable qui nous fait signe de prendre place. Ici, tout est calme. Rien ne montre que la principale publication de cette société de communication est condamnée pour diffamation dans l’affaire l’opposant à Alioune Badara Cissé, ancien ministre des Affaires étrangères et , de surcroît, coordonnateur de la principale formation politique au pouvoir, l’APR. Après quelques minutes d’attente, la dame se trouvant derrière le comptoir nous fait signe de rejoindre la rédaction du journal « Le Quotidien » au niveau du premier étage. Hormis les ouvriers qui réfectionnent une partie de l’immeuble et repeignent les murs en blanc, l’endroit est presque désert. Assis devant son ordinateur, dans son bureau assez spacieux qu’il partage avec le directeur de publication parti en reportage, le coordonnateur du journal nous reçoit dans une ambiance bon enfant. Serein dans une voix saccadée, Mamadou Ticko Diatta déclare qu’ « il n’y a pas de problème. C’est une décision de justice comme les autres. » N’empêche, il tient à préciser qu’ « ils ont saisi leur avocat pour qu’il fasse opposition à cette décision de justice prononcée mercredi». « L’avocat fera le nécessaire par rapport à ce dossier », poursuit-t-il. Au journal « Le Quotidien », le travail ne s’est pas arrêté. Tout au contraire, il continue comme si de rien n’était. La traditionnelle réunion de rédaction s’est tenue à 11 heures comme à l’accoutumée. Les reporters des différents services sont sur le terrain pour couvrir les sujets de reportage. Et pour cause, le journal va paraître vendredi dans les kiosques car « la mesure n’est pas exécutoire dès l’instant que la défense fait opposition à la décision du tribunal correctionnel de Dakar », renseigne Mamadou Ticko Diatta. Lequel soutient que ses deux confrères (Mamadou Biaye, ex- directeur de publication et David Bastien, ancien stagiaire français et auteur de l’article incriminé) qui ont été condamnés à un mois de prison ferme l’ont été « par défaut c’est-à-dire les prévenus n’ont pas été à la barre. Par conséquent, le tribunal sera obligé de rejuger ce dossier. » C’est pourquoi le journal sera dans les kiosques « puisqu’il n’y a pas péril en la demeure », fait remarquer le coordonnateur du journal « Le Quotidien ». La sérénité est aussi de mise chez Gilles Arsène Tchedji, chef du service Culture du journal « Le Quotidien ». D’après lui, « Le Quotidien » va faire appel pour rejuger cette affaire. « Le Quotidien » n’a pas « dit son dernier mot. » clame-t-il. Pour autant, il s’affaire autour des sujets qui seront traités dans les pages culture de l’édition de ce vendredi. Fidèle au poste, Amath Kane dit qu’il n’a pas de souci à se faire. Le chef du service Politique épluche les sujets de reportage et autres papiers qui vont occuper une bonne place dans le numéro de ce vendredi. Son collègue Bocar Sakho dit préparer cette édition « sans stress ». D’ailleurs, le patron du service Actu –Société tente de rassurer Bastien David avec qui il discute sur le réseau social « Facebook ». Mis au parfum de la sentence qui est tombée mercredi soir, l’ancien stagiaire du journal « Le Quotidien » dont l’article est à l’origine de la condamnation du journal de Madiambal Diagne, veut s’assurer que la mesure judiciaire n’est pas effective. « Il est rassuré puisque le jugement est suspensif », soutient mordicus Bocar Sakho. Une inquiétude qui se justifie chez son collègue rentré à Paris depuis deux mois au regard de la peine infligée par les juges du correctionnel. Ismaïla CAMARA

INSTALLATION DU NOUVEAU DIRECTEUR GENERAL DE LA POLICE NATIONALE- Rigueur et discipline : les deux armes d’Anna Sémou Faye

La Directrice générale de la police sénégalaise a été installée mardi dans ses nouvelles fonctions à l’école nationale de police devant un parterre essentiellement composé de représentants du gouvernement, des services de sécurité, de parents et de proches. Ces nombreux convives ont tenu à assister à cet évènement marquant l’avènement d’une femme à la tête de la police. Anna Sémou Faye a eu les honneurs de la République. Képi bien vissé sur sa tête, impeccable dans sa mise, celle qui a remplacé le commissaire Abdoulaye Niang à la DGPN a officiellement endossé sa tenue de patronne de la police sénégalaise. Droite dans ses bottes, Anna compte mettre son règne sous le sceau de la discipline et de la rigueur. Pour ce faire, la commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle veut une police de proximité, laquelle sera plus proche des populations pour veiller à leur sécurité aussi bien à l’intérieur du territoire national qu’à nos frontières. Celle qu’on qualifie de « dame de fer » sait que la tâche qui lui revient ne sera pas du tout aisée. C’est pourquoi, elle demande aux forces de l’ordre d’être engagées dans leurs différentes missions afin de garantir la sécurité des personnes et des biens. Mais pour réussir une telle mission, Anna Sémou Faye est d’avis qu’il faut accorder plus de moyens à la police. En outre, elle exige du gouvernement une revalorisation des conditions d’existence des forces de police en relevant le statut de la police. Prenant la parole à son tour, le premier flic du Sénégal dira que : « L’histoire retiendra qu’elle est la première femme à être installée à ce poste. » Le Général Pathé Seck n’a pas manqué de louer les qualités de « rigueur » et d’ « aptitude » qu’incarne la nouvelle Directrice générale de la police nationale. Ce qui fera dire au ministre de l’Intérieur que « ses capacités d’impulsion doivent faire d’elle un rassembleur », condition sine qua non pour atteindre les objectifs qui lui sont fixés, poursuit le principal locataire ce l’avenue de la République. Ismaïla CAMARA

CONFERENCE DE PRESSE DU PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT-« La solidarité gouvernementale » pour répondre aux attentes des populations , relève Abdou Latif Coulibaly

Le premier conseil des ministres sous l’ère Aminata Touré a permis au chef de l’Etat, Macky Sall, de remobiliser la nouvelle équipe gouvernementale autour de l’essentiel et de dégager les grands axes de travail sur lesquels le gouvernement doit s’appuyer pour mener à bien les missions qui lui sont assignées. C’est pourquoi, le ministre pour la promotion de la Bonne Gouvernance et porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a fait face à la presse pour passer au peigne fin l’économie des débats issus de la réunion hebdomadaire du gouvernement. Les promesses sont nombreuses et leur matérialisation tarde à se concrétiser au regard de beaucoup de Sénégalais qui continuent de ruminer leur colère face à la flambée des denrées de premières nécessités et aux problèmes d’accès à l’emploi. Le président de la République veut rectifier le tir en mettant en place une nouvelle méthode de travail qui va pouvoir accélérer le rythme des réformes annoncées ou en cours. La principale priorité du président de la République demeure l’emploi des jeunes et des femmes, laisse entendre le ministre pour la promotion de la Bonne Gouvernance et porte-parole du gouvernement. Selon Abdou Latif Coulibaly, Macky Sall entend mettre en place des « mécanismes qui vont faciliter la création de revenu et d’emploi ». C’est ce qui explique l’instauration du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP), le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) et de la Banque nationale pour le développement (BNDE) , soutient Abdou Latif Coulibaly. Reprenant les idées du chef de l’Etat, il soutient que le FONGIP et la BNDE sont deux structures qui ont pour mission de financer les PME sénégalaises confrontées à des problèmes d’accès au crédit. Le social a aussi occupé une place prépondérante au cours des débats de ce premier conseil des ministres. Dans sa communication, le président Macky Sall a mis l’accent sur l’effectivité de la bourse familiale, souligne le porte-parole du gouvernement. Ce dernier ajoute que le chef de l’Etat veut « un gouvernement qui est plus proche des citoyens ». Pour ce faire, Macky Sall invite les membres composant le nouvel attelage gouvernemental à faire preuve de solidarité afin d’ « obtenir des résultats optimaux », annonce Abdou Latif Coulibaly. Lequel soutient que le président de la République souhaite que « la relance des activités et les transformations en cours se passent dans les délais raisonnables » pour ne pas décevoir les populations. La communication du gouvernement, objet de toute sorte d’attaque, a été passée en revue par le chef de l’Etat lors de ce premier conseil des ministres. D’après le porte-parole du gouvernement, celle-ci va connaître des changements voire des innovations de taille pour une meilleure visibilité des actions du gouvernement. Ainsi donc , chaque ministère aura désormais son propre porte-parole pour « une meilleure disponibilité de l’information gouvernementale, de la communication publique » , note Abdou Latif Coulibaly. Ismaïla CAMARA

ANNULATION DE LA NOMINATION D’ANTOINE FELIX DIOME A LA CREI-L’APR parle d’un triomphe du droit

Antoine Félix Diome n’est plus substitut du Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). L’APR, le principal parti de la mouvance présidentielle, a réagi à cette décision de la Cour Suprême qui fait suite à une requête introduite par les avocats du Parti démocratique Sénégalais (PDS). Le député et président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale, Me Djibril War, n’y trouve pas d’inconvénients. Selon lui, cela démontre « une fois de plus, si besoin en était, que la séparation des pouvoirs et l’indépendance du pouvoir judiciaire sont avérées. C’est le droit qui gagne. Je pense qu’il n’y a pas un gagnant ni un perdant dans cette affaire.» Et Djibril War de poursuivre : « en tant que citoyen et juriste, je salue l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs. » Ismaïla CAMARA

RETOUR PROGRESSIF DE L’EAU-Nord-Foire, Ouest-Foire, Liberté VI Extension, Golf Sud et Guentaba toujours dans le pétrin

Des populations de plusieurs quartiers de Dakar et sa banlieue commencent à étancher leur soif depuis le week-end dernier. Et pour cause, l’eau du robinet coule à nouveau au grand bonheur de celles-ci qui étaient privées du liquide précieux il y a une quinzaine de jours. Il n’empêche que l’eau revienne progressivement sur les quartiers de Nord-Foire, Ouest-Foire, Liberté VI, Guentaba et une partie de Golf Sud. Cela s’explique par le fait que « ces quartiers sont situés en hauteur et ont toujours connus des problèmes avant la pénurie », selon le directeur de la communication de la SDE, Cheikh Tidiane Fall. C’est pourquoi, « ces quartiers sont approvisionnés par des camions-citernes en attendant que la situation revienne à la normale sur tout le réseau », poursuit Cheikh Tidiane Fall. Mais, ce retour progressif de l’eau ne sera qu’un vieux souvenir pour les populations de ces « quartiers élevés ». « Il y aura des améliorations dans ces zones durant le week-end », annonce le directeur de la communication de la SDE, Cheikh Tidiane Fall. Ismaïla CAMARA

vendredi 1 novembre 2013

DPG-De l'ambiance à la place Soweto

Qui parlait d'une Assemblée de ...rupture. Le folkore s'est à nouveau invité dans la déclaration de politique générale de la première ministre, Aminata Touré. On est bien loin de la rupture tant prônée au début de la deuxième alternance démocratique au Sénégal. Et, c'est vraiment dommage.