jeudi 31 octobre 2013

DECENTRALISATION - Le Pr Ismaïla Madior Fall fait le plaidoyer de l'Acte 3 dans « Les Affaires de la Cité » (LAC)

La réforme de l’Acte 3 de la décentralisation n’en finit pas de défrayer la chronique. D’autant que nombreux sont les élus et acteurs du domaine qui ne s’y retrouvent pas. Et, ces derniers n’ont pas manqué de le faire savoir au président du Comité chargé de la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation sur le plateau de l’émission mensuelle « Les Affaires de la Cité » (LAC), présentée par Mamoudou Ibra Kane. 

L’ancien ministre de la décentralisation sous Abdou Diouf, Souty Touré, a d’emblée annoncé la couleur. Il n’y est pas allé par quatre chemins pour dire son opposition à cette réforme de la décentralisation. Pour lui, la méthode utilisée par les membres du Comité de pilotage va à l’encontre des fondements d’une bonne politique de décentralisation reposant essentiellement sur l’aspect territorial et sur celui technique. 
 
L’ancien maire de Tambacounda est d’avis qu’une bonne politique de décentralisation doit faire la part belle aux activités économiques. Celle-ci doit également prendre en compte les populations de base. Lesquelles sont appelées à choisir leurs élus, ajoute Souty Touré. Il n’empêche que ce dernier a vertement critiqué la « territorialisation » telle que voulue par le Comité en charge de la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation. « Le regroupement des zones sur la base de la « territorialisation » pose problème, selon Souty Touré. Car, « ce mot « territorialisation » n’existe pas sur le dictionnaire », laisse-t-il entendre. Il est aussi loin d’être convaincu par la « communalisation », qui est un point essentiel de la réforme en vue de l’Acte 3 de la décentralisation. 
 
Saisissant la balle au bond, le président du Conseil régional de Kaffrine, Babacar Gaye, va faire dans la nuance avant d’abonder dans le sens de son prédécesseur. « Je veux soutenir cette réforme, mais il y a un problème. » Il fonde ses inquiétudes sur la forte présence de « l’Etat jacobin » qui, selon lui, va faire disparaître « la gouvernance partagée » entre l’Etat et les collectivités locales, d’une part et de l’autre, entre les collectivités locales. Ce qui lui fait dire que « l’Etat jacobin » doit laisser la place à la collectivité locale dans la gestion des services décentralisés comme cela se passe en Allemagne, au Canada, en RDC, entre autres pays. 

 Prenant la parole, l’invité de « LAC », Pr Ismaïla Madior Fall, dit être étonné du « non » exprimé, de prime abord, par l’ancien ministre de la décentralisation, Souty Touré. Puisque le travail, qui doit mener à la réforme de la décentralisation, n’a pas été encore entamé, souligne Pr Ismaïla Madior Fall. Même s’il reconnaît qu’il subsiste un « réel problème de communication ». D’après lui, cela s’explique par le fait que les membres du Comité sont dans la phase de réflexion. 

Toutefois, si la « communication externe » est quasi existante au regard de l’évolution des travaux, il n’en demeure pas moins que la « communication interne » fonctionne dans la mesure où le « Comité se réunit chaque jeudi » pour faire le point, laisse entendre Pr Ismaïla Madior Fall. 

 Loin s’en faut. Pr Ismaïla Madior Fall sait que la réforme ne va pas intervenir avant les prochaines locales prévues au mois de mars 2014 pour un respect du calendrier républicain. S’il est conscient de ce fait, il se soucie, tout de même, du contenu qui va accompagner cette réforme. Laquelle fait déjà grincer beaucoup de dents. 

Ismaïla CAMARA

NOUVEAU SLOGAN - « Macky, ton peuple a soif »

Le mouvement « y’en a marre » avait débarqué avec ses tee-shirts aux couleurs noires. On connaît la suite. Avec  les émeutes de l’eau, la créativité refait surface. Il en est né un nouveau slogan : « Macky : ton peuple a soif ». Ces mots pour exprimer une colère liée à la pénurie d’eau qui a fini de plonger les populations de la capitale et de sa banlieue dans le désarroi le plus total.

Un tee-shirt  bleu au message clair pour attirer l’attention du chef de l’Etat et de son gouvernement sur le malaise vécu par les habitants de la région de Dakar. Pourvu que le cri du cœur de ces nombreux citoyens puisse trouver une oreille attentive.

Ismaïla CAMARA   

NAUFRAGE A LAMPEDUSA- Pas de Sénégalais parmi les victimes


Aucun Sénégalais ne fait partie des 130 morts encore moins des rescapés de l’embarcation qui a échoué au large des côtes italiennes, plus précisément à Lampedusa.

Cette pirogue, qui a quitté les côtes libyennes ne compte pas pour le moment de Sénégalais. Nous avons tenté de joindre au téléphone le chef de la diplomatie Sénégalaise, Mankeur Ndiaye, mais il est aux abonnés absents. Toutefois, un membre du service de communication du ministère des Affaires étrangères promet de revenir plus en détails sur cette information.

Pour rappel, 151 migrants ont été jusque-là sauvés sur les 400 voire 500 passagers clandestins, qui avaient pris le large pour rejoindre le «Vieux continent». De sources onusiennes et italiennes, la plupart des migrants, qui avaient embarqué sur le bateau, proviennent de l’Erythrée et de la Libye.

Ismaïla CAMARA


PENURIE D’EAU-Les jeunes « aperistes » réclament la tête du DG de la SONES

  C’est une vérité de Lapalice. Les dakarois ont soif. Et leur calvaire dure depuis plusieurs jours. Une situation qui n’est pas du goût de la Convergence des jeunesses républicaines. Face à la presse, les camarades du député Abdou Mbow exigent la démission sans conditions du Directeur général de la SONES. « Nous demandons au gouvernement du Sénégal de prendre des sanctions par rapport à la SONES en démettant le Directeur général de ses fonctions », martèle le président de la Convergence des jeunes républicains (COJER), Abdou Mbow.

La COJER qui qualifie d’ « inacceptable » la pénurie d’eau dont souffrent les populations de Dakar et de sa banlieue veut que le contrat qui lie l’Etat à la SDE soit rompu. « Nous demandons aussi la rupture de contrat avec le concessionnaire, la SDE, pour manquements graves. Parce qu’on s’est rendu compte que la SDE et la SONES ne disaient pas la vérité aux populations Sénégalaises », fulmine le patron des jeunes de l’APR. Ce dernier propose le remplacement de ces deux structures chargées de la gestion des eaux  par des privées qui sont en mesure de pallier les manquements notés dans ce secteur de l’hydraulique.

Les jeunesses républicaines ont également tiré à boulets rouges sur les politiques qui font dans la récupération pour gagner la sympathie des populations « durement éprouvées ». Selon Abdou Mbow, le gouvernement sera « intraitable sur ce plan ». Car, le chef de l’Etat n’acceptera jamais que des «politiques en perte de vitesse tentent de déstabiliser le pays», dit-il.

Toutefois, la Convergence des jeunesses républicaines salue les initiatives déployées par le gouvernement pour abréger la souffrance des populations dakaroises. «Le gouvernement est à pied d’œuvre depuis que le problème a été signalé. On a vu la Première ministre qui est allée à Keur Momar Sarr pour constater elle-même la situation. Et dire au ministre de tutelle de tout faire pour régler le problème dans les plus brefs délais », souligne le président de la COJER, Abdou Mbow.

Par ailleurs, la COJER se dit solidaire des populations de Dakar et demande au gouvernement d’ouvrir une enquête afin de situer les responsabilités et de prendre des sanctions. Pour que pareille situation ne se reproduise.

Ismaïla CAMARA

INSTALLATION DU BUREAU DE L’ASSEMBLEE NATIONALE CE MATIN- Le vendredi des petites combines


Les tractations vont bon train à quelques heures de l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée Nationale. La majorité peaufine la stratégie qu’elle compte adopter au palais présidentiel où les députés du groupe parlementaire « Benno Bokk Yaakaar » rencontrent depuis cet après-midi le chef de l’Etat, Macky Sall, par ailleurs, leader de l’APR.

Cette rencontre entre Macky Sall et les députés de la majorité intervient dans un contexte marqué par le départ des députés de Rewmi de la coalition « Benno Bokk Yaakaar » et de son groupe parlementaire par la même occasion. Loin s’en faut, le président de la République veut disposer d’une majorité confortable pour mener à bien les grands chantiers de son…quinquennat. C’est pourquoi, il veut ratisser large pour avoir des parlementaires « rewmistes » dans ses rangs.

 D’ailleurs, deux d’entre eux ont décidé de rester dans « Benno Bokk Yaakaar », selon un proche de la majorité. Ces parlementaires seront certainement suivis par d’autres députés « rewmistes », annonce toujours la même source.

Qu’à cela ne tienne, les deux rewmistes membres du bureau de l’Assemblée Nationale en l’occurrence Thierno Bocoum, président de la Commission comptabilité et contrôle et Ndèye Maguette Dièye, secrétaire élue, connaissant d’avance le sort qui leur sera réservé à l’issue du vote du prochain bureau, commencent d’ores et déjà à faire leurs bagages.

Même si cela ne semble pas  ébranler outre mesure le chargé de la communication du parti d’Idrissa Seck. Il reste convaincu que son départ du bureau de l’Assemblée Nationale n’aura aucune incidence sur son travail de député. « Je reste un député engagé pour défendre mon peuple. Ce qui va disparaître, ce sont les privilèges. Et, ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est d’être au service du peuple », assène-t-il.

Quant au groupe parlementaire des Libéraux et des Démocrates, il ne compte nullement élargir ses tentacules. Composé de douze députés, il pourra tout de même se contenter du seul poste qui lui revient de jure. Il s’agit de celui du président de groupe parlementaire, lequel a à sa tête Modou Diagne Fada. « Nous n’allons pas siéger avec des non inscrits encore moins avec des députés de Rewmi. Nous allons rester tel quel », renseigne Modou Diagne Fada.

 Le seul inconnu reste le perchoir qu’occupe Moustapha Niass de l’AFP. Va-t-il maintenir son fauteuil de président de l’Assemblée Nationale? Difficile de répondre à cette question quand on sait qu’en politique rien n’est acquis d’avance. Mais une chose est sûre : l’issue de la rencontre entre le président Macky Sall et les députés de la majorité va forcément déterminer la physionomie du prochain bureau de l’Assemblée Nationale. Et, ce n’est qu’une question d’heure.
Ismaïla CAMARA

17EME SESSION DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE L’UEMOA- Macky Sall se félicite du retour démocratique au Mali

L’UEMOA a 19 ans d’existence. Cette maturité est à l’origine de la « solide expérience » de l’UEMOA, souligne le président de la République, Macky Sall.

Passé ce petit rappel, le chef de l’Etat Sénégalais n’a pas manqué de saluer le retour à la normalité et à l’ordre constitutionnel au Mali marqué par l’élection d’Ibrahima Boubacar Kéïta à la présidence de la République de ce pays. Restant dans cette dynamique, Macky Sall, a souhaité des lendemains plus cléments en Guinée-Bissau, un pays qui a traversé des soubresauts socio-politiques en 2012. D’après lui, la tenue prochaine d’élection dans ce pays limitrophe du Sénégal augure des lendemains meilleurs dans tous les huit pays de l’UEMOA.

En sa qualité de président des Comités de haut niveau sur le chantier paix et sécurité, Macky Sall, a, dans son allocution de bienvenue, rassuré ses homologues des autres pays en déclarant qu’il est prêt à faire le bilan de la mission qui lui a été assignée à la tête de cette instance décisionnelle de l’UEMOA.

Par la suite, il n’a pas manqué de magnifier le travail abattu par le président en exercice de l’UEMOA, par ailleurs président de la République du Togo, Faure Gnassingbé, qui n’a ménagé aucun effort pour bien s’acquitter de sa mission.
Seul bémol, la conférence a accusé un retard d’une heure de temps. Puisqu’elle a démarré à 12 heures au lieu de 11 heures.

Ismaïla CAMARA